Dans le cadre de notre rôle d’information, nous publions ci-dessous un éditorial vu sur le web aujourd’hui. La thématique est «l’automobile».
Le titre saisissant (Automobile. AMC Pacer : l’Ovni de la route) parle de lui-même.
Sachez que le chroniqueur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Vous pouvez prendre connaissance de ces infos en toute sécurité.
Voilà lle texte dont il s’agit :
L’American motors corporation nait en 1954 en rassemblant sous une seule bannière de vieilles marques comme Nash, Hudson ou Rambler. Il faut rajeunir la gamme sous la marque AMC.
Les succès de la Hornet puis de la Gremlin, une berline aux lignes carrées, fait naître des ambitions.
Le vice-président d’AMC, Gerald C. Meyers souhaite investir le segment des « subcompacts », un petit gabarit aux Etats-Unis, avec une voiture atypique, unique en son genre, en opposition avec ce que présente la concurrence.
Le batracien prend forme
En 1971, le designer Richard Teague, élabore une petite voiture maniable dont les dimensions intérieures offriraient à ses occupants un nouveau plaisir de rouler et un confort supérieur à la moyenne en ne se sentant pas abandonner le statut social lié à la taille du véhicule.
Il en ressort une voiture à deux volumes aux formes très arrondies, à la large surface vitrée représentant 40 % de la carrosserie. La Pacer est assez courte (4,35 m) mais assez large (1,95 m). La motorisation envisagée est le moteur rotatif Wankel.
Une « voiture à vivre »
La Pacer est une voiture révolutionnaire. C’est la première dont la conception est étudiée de l’intérieur vers l’extérieur ; cela permet de dédier un volume important à l’habitacle et d’offrir l’habitabilité d’une berline du segment supérieur.
Il faudra attendre une dizaine d’années pour que les autres constructeurs adoptent le concept. Pour ne rien faire comme tout le monde, AMC dessine deux portes différentes.
La porte passager est plus longue de 10 centimètres que celle du conducteur pour assurer la facilité d’accès à l’arrière.
Des moteurs asthmatiques
Le premier choc pétrolier a raison du moteur Wankel développé chez General Motors. AMC n’a d’autre choix que d’installer sous le capot deux moteurs GM 6 cylindres en ligne de 3,8 et 4,2 litres.
Qui développent respectivement la fabuleuse puissance de 90 et 95 chevaux. La consommation est inversement proportionnelle : entre 15 et 25 litres aux 100 km. Ils étaient pourtant là pour limiter la consommation.
Autre souci de la Pacer, sa surface vitrée. Offrant une vue très dégagée, presque à 360°, les vitres transforment la Pacer en sauna au moindre rayon de soleil.
Une carrière de 1975 à 1980
Lancée en 1975, la Pacer commence par faire un carton avec 145 528 exemplaires vendus, surtout en finition sportive X.
Le soufflé retombe rapidement mais, en 1977, AMC sort un break aux lignes plus consensuelles qui relance un peu les ventes. En 1978, une version V8 de 130 chevaux ne permet pas de relancer des ventes qui s’essoufflent inexorablement.
Pourtant, en France, l’importateur Jean-Charles automobiles vend des Paquer aux personnalités du showbizz : Brigitte Bardot, Michel Drucker assurent une publicité éphémère.
Au cinéma…
La notoriété de la Pacer est assurée par le septième art ; Coluche conduit une Pacer X dans « L’aile ou la cuisse » en 1976. On retrouve une Pacer dans « Un éléphant ça trompe énormément » (1976), « Wayne’s world » (1992), « Beethoven » (1992), « Men in black 2 » (2002)… ou encore « Serre-moi fort » en 2021.
L’échec commercial vient surtout d’une finition très moyenne et d’une consommation de paquebot. La Pacer est une rencontre du troisième type avant l’heure à la diffusion anecdotique. Il s’en est vendu 3 500 exemplaires en France, dont la cote varie entre 7 000 et 8 500 €.
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