Quoi retenir de ce papier : que sait-on de l’accident provoqué par l’humoriste ?

Victimes de cette terrible collision, le conducteur et la passagère de la Mégane ont également dû être désincarcérés de leur voiture. La femme, âgée de 27 ans et enceinte de plusieurs mois, a été héliportée vers l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Son beau-frère, âgé de 40 ans, a été évacué vers l’hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine). Son fils, âgé de 6 ans, assis à l’arrière, a été hospitalisé à Necker à Paris. Samedi après-midi, le procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès, a indiqué que leur pronostic restait engagé et que la femme avait perdu « l’enfant qu’elle portait ».​

Un brusque changement de voie

Le magistrat a également annoncé l’ouverture d’une enquête des chefs d’« homicide et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois, par conducteur sous l’emprise de produits stupéfiants ». Une décision prise après la divulgation des résultats des analyses toxicologiques de Pierre Palmade, qui ont révélé la présence de cocaïne, comme l’a indiqué une source judiciaire au JDD, confirmant une information du Parisien.​​

L’enquête sur cet accident a été confiée aux policiers du commissariat de Melun. « Des investigations sont également en cours pour confirmer la présence de passagers dans le véhicule de Pierre Palmade, qui auraient quitté les lieux après l’accident », a poursuivi Jean-Michel Bourlès. Un élément qui reste à éclaircir, comme la raison du brusque changement de voie opéré par l’humoriste. Selon les premiers éléments de l’enquête, une vitesse excessive ne serait pas à l’origine de cette collision sur cette route limitée à 80 km/h.​

Il est environ 18h45 lorsque Pierre Palmade se déporte, sans raison, sur la voie de gauche alors qu’il circule sur la départementale RD372 entre les communes de Perthes et de Dammarie-les-Lys. Cette figure du one-man-show possède une maison à Cély-en-Bière dans laquelle il a pris l’habitude de se rendre les week-ends. A-t-il compris ce qui était en train de se passer ? S’est-il vu sortir de sa ligne avant de venir s’encastrer dans la Renault Mégane circulant sur l’autre voie ?​

Le conducteur d’une Renault Twingo, âgé de 86 ans, a aussi été impliqué dans un suraccident avec la Mégane. Mais l’octogénaire n’a été que légèrement blessé. Sollicité par le JDD samedi, il a assuré avoir « tout raconté à la police ». Un de ses proches a relaté qu’il ne se « souvenait de rien, après avoir passé la nuit aux urgences ».​​

En proie à de « nouvelles difficultés personnelles »

Sous l’emprise de la cocaïne au moment des faits, Pierre Palmade a déjà eu affaire à la justice pour son usage de substances illicites. Il avait été condamné en 1995 pour consommation de cocaïne. En 2019, il avait aussi été placé en garde à vue pour « usage et acquisition de stupéfiants », après avoir été faussement accusé de viol. Selon nos informations, au printemps 2022, il s’était présenté au commissariat du 3e arrondissement à Paris en état de faiblesse. Lui qui avait longtemps eu du mal à évoquer son homosexualité aurait alors eu maille à partir avec un « escort-boy » qui lui réclamait de l’argent, selon ses déclarations. Mais l’affaire en était restée là après qu’une patrouille s’était rendue à son domicile. Le mois dernier, un homme avait été interpellé à Paris dans le cadre d’une affaire de chantage « à la sextape » dans laquelle il avait porté plainte.​

 La dernière fois qu’il m’a reçu, j’ai vu qu’il y avait des seringues partout chez lui 

Un proche de Pierre Palmade

Un de ses proches, qui le connaît depuis une « dizaine d’années », a confié que Pierre Palmade, considéré comme le père de toute une génération d’humoristes, aurait été en proie, ces dernières semaines, à de « nouvelles difficultés personnelles », liées à la prise de produits stupéfiants.​

« Mercredi, j’ai essayé de le recadrer, témoigne-t-il. Il me disait qu’il était victime d’un nouveau chantage. Je ne m’explique pas qu’il ait pris le volant. Il est toujours en taxi, même pour aller dans sa maison à Cély. La dernière fois qu’il m’a reçu, j’ai vu qu’il y avait des seringues partout chez lui. Il m’a souvent répété qu’il n’en pouvait plus, qu’il en avait marre de sa vie et qu’il souffrait. » Il risque d’être désormais contraint de s’expliquer devant la justice.