Retour sur l’éditorial : TOP 14 – L’antisèche de La Rochelle – Toulouse : la pluie et la marée pour les Toulousains

Le jeu : Toulouse n’a (presque) pas existé

Il aura fallu moins d’une minute aux Rochelais pour prendre les devants dans un match qu’ils ont dominé de la tête au pied. Sous la pluie, les Maritimes connaissaient leur avantage physique et ont appuyé dessus pour construire leur victoire. Après une deuxième pénalité d’Antoine Hastoy, le vétéran Romain Sazy a concrétisé une belle séquence de pilonnage des siens (25e). Mené 16-0, le Stade toulousain, sans Antoine Dupont, Anthony Jelonch ni Julien Marchand, n’a pas eu la force de revenir, seulement celle de ne pas craquer en fin de première période à 13 contre 15 alors que Charlie Faumuina (29e) et Romain Ntamack (31e) avait reçu tous deux un carton jaune.

En seconde période, les partenaires d’Alldritt ont poursuivi leur travail de sape et ont trouvé la faille une deuxième fois à l’heure de jeu par Pierre Boudehent tandis que Toulouse était une nouvelle fois en infériorité numérique. Arthur Retière, ancien de Deflandre, a sauvé l’honneur toulousain dans les 10 dernières minutes mais Kyle Haterell, toujours en force, a redonné plus de poids à victoire rochelaise après la sirène (30-7).

Les joueurs : Dulin en jambes, Ntamack sans solution

Lors de la dernière journée à Clermont (13-32), Antoine Dupont s’en est plutôt bien tiré sans son binôme Romain Ntamack, alors en vacances. À configuration inverse, réussite inverse pour l’ouvreur, qui n’a pas pu sortir les siens de leur torpeur, certes dans un autre contexte, face à un adversaire plus sûr de ses forces. Sans ballon, pas d’occasion pour lui de se mettre en avant que ce soit dans le jeu courant ou au pied. Après avoir déjà été s’asseoir dix minutes sur le banc en fin de première période pour un plaquage haut qui aurait pu lui valoir encore plus cher, Ntamack est sorti définitivement à l’heure de jeu.

Un match à oublier donc, qui tranche avec celui de Brice Dulin. Très en forme, l’arrière rochelais a trouvé des brèches dans le rideau toulousain et fut même proche d’aller au bout peu avant l’heure de jeu. Dans le rayon des satisfactions côté La Rochelle, le pack rochelais dans son ensemble, Antoine Hastoy qui s’est montré pragmatique et Paul Boudehent percutant.

La stat’ : 72

Comme le nombre de minutes passées sans marquer le moindre point pour les Toulousains

La décla : Teddy Thomas (au micro de Canal+)

Le tweet

La question : Les Toulousains ont-ils lâché le match ?

Ils n’ont en tout cas pas mis les ingrédients habituels. Avant le coup d’envoi, les absences d’Antoine Dupont, Julien Marchand et d’Anthony Jelonch, trois des meilleurs joueurs du monde à leur poste, pesaient déjà très lourd et n’ont pu être compensées par ceux qui étaient à leur place sur le terrain.

Avec 7 points d’avance sur son dauphin, le Stade français, et 12 sur La Rochelle, troisième, au soir de la journée précédente, le Stade toulousain pouvait se permettre de ne pas envoyer toutes ses forces dans la bataille avant deux matchs bien plus décisifs qui l’attendent en Champions Cup pour valider une qualification. Un objectif bien plus important à ses yeux que cette série de huit victoires d’affilée (neuf, si l’on y ajoute un match amical) qu’il n’a pas défendue bec et ongles ce samedi soir.