A relever, ce papier sur le web dont le propos est « l’automobile » et qui est susceptible de vous séduire.
Le titre (Jersey rêve d’un pont ou d’un tunnel avec la France !) est parlant.
Sachez que l’écrivain (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.
La confiance est de ce fait élevée concernant ce post.
Publié le
Tunnel ou pont ? Lien fixe avec la France ou pas ? L’idée lancée par des ministres de Jersey a fait les titres de la presse insulaire et des médias britanniques fin octobre 2023.
Et la tempête Ciaran du 2 novembre l’a actualisée car les bateaux sont restés bloqués à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et dans les ports malgré les rayons vides des supermarchés jersiais que les îliens avaient dévalisés. Angoissés, paniqués par la perspective d’un isolement durable !
L’île se situe à 65 km au nord de Saint-Malo, et 25 km de Granville. La question du lien fixe appelle donc une étude approfondie compte tenu du coût de l’opération.
Eviter les aléas de la météo sur l’approvisionnement
Jersey en attendrait- à terme- plusieurs avantages. D’abord de moins dépendre des aléas de la météorologie sur les avions, les ferries et cargos pour son approvisionnement. Notamment alimentaire ! Notamment en hiver ! Car le mauvais temps aura retenu Voyager et les ferries de Condor à quai, à Saint-Malo et ailleurs, un bon bout de la semaine dernière !
Il s’agit aussi de résoudre une équation rusée. L’activité bancaire et financière, le tourisme, l’agriculture, emploient une main d’œuvre considérable qu’il faut parfois importer et loger. Or, tout ça se développe et les besoins augmentent.
Les dirigeants de Jersey jugeraient donc profitable que des employés français viennent y travailler la journée et rentrent dormir chez eux à Granville, à Lessay, Blainville… Comme les Mosellans travaillant au Luxembourg.
Les Jersiais, de rusés paysans normands !
Il s’agit donc de doper l’économie, de recruter de nouveaux talents, de créer de nouvelles activités sans accroître la population… Finaud. En somme, récupérer le beurre avec l’argent du beurre. Ne pas oublier que les Jersiais sont de matois paysans normands à la racine !
Les autorités de l’île et leurs conseillers pensent aussi au tourisme, Jersey devenant plus accessible. Reste à vérifier la faisabilité et la rentabilité d’un énorme chantier qui ne doit pas devenir un gouffre financier.
L’idée en est venue aux iliens en observant l’amortissement par les recettes du péage des tunnels qui relient entre elles les îles Féroe (danoises), au nord de l’Ecosse. Ils ont aussi observé l’apport d’affaires que le pont Danemark-Suède-Copenhague-Malmö a entrainé pour la ville suédoise.
Autre bénéfice, les Jersiais, qui viennent à Saint-Malo remplir le coffre de leurs énormes 4X4 de vin, de bière et de fromages, pourraient se ravitailler plus vite et à moindre coût qu’avec un passage en ferry.
L’immobilier trois fois plus cher
Tout cela doit être pris en considération selon Kirsten Morel, l’actuel ministre du développement durable de l’île. Mais quel serait l’impact d’un lien fixe sur le marché immobilier jersiais où les prix sont souvent trois fois supérieurs à ceux de Saint-Malo pour un bien analogue ? Les milliardaires vivant dans l’île vont-ils avoir le sentiment qu’on leur vole un peu d’intimité et de sécurité si celle-ci devient une presqu’île comme Ré ou Oléron ? Quelle sera la conséquence sur les mentalités ? Jersey doit-il redouter une « refrancisation » de l’île alors que l’occupation allemande avait paradoxalement favorisé son anglicisation ?
Quid d’une île qui perd sa frontière à 20 minutes de voiture par tunnel ou pont de la France ?
1,5 milliard d’euros
En fait, l’idée de ce lien fixe revient périodiquement sur la table. En 2008, déjà, Peter Walsh, le président de la chambre de commerce jersiaise, avait lancé le projet. Il avait alors écrit à Nicolas Sarkozy dont les services lui avaient adressé une réponse encourageante.
Walsh prévoyait un pont de 25 km reliant l’île à Granville pour un coût d’environ 1,5 milliard d’euros. Selon Walsh, il s’agissait d’un bon outil pour aider à éponger le fort déficit prévisible des finances publiques jersiaises à l’horizon 2035 ! Depuis, le projet dormait sur une étagère.
Une perte sèche pour Saint-Malo ?
Mais il faudrait aussi en évaluer les conséquences – et la perte sèche – pour le port de Saint-Malo. Car les îles anglo-normandes représentent plus d’un demi million de passagers annuels et un fret de centaines de milliers de tonnes !
Sans compter la baisse d’achats insulaires de spiritueux à La Croix-Désilles, La
Madeleine ou Saint-Jouan !
Jean-Yves RUAUX
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