L’argus PRO
Les ventes flottes s’effondrent encore. A la lecture des résultats du marché automobile en France au mois d’août 2022, qui a renoué avec la croissance, les professionnels du secteur s’attendaient peut-être aussi à un rebond, ne serait-ce timide, du côté des immatriculations réalisées auprès des sociétés, administrations et loueurs de longue durée. Mais non. Cependant, le rythme de la baisse a ralenti par rapport aux mois précédents, comme le signale l’Arval Mobility Observatory. Il s’est en effet immatriculé en entreprise au cours du huitième mois de l’année 39 984 véhicules particuliers et utilitaires légers, soit un repli de 6,5 %, et ce, sur un même nombre de jours ouvrés, à 22. Les statistiques de l’organisation font état d’une cassure, avec des ventes VP stables à -0,5 % (26 618 unités) tandis que les mises à la route des VUL ont glissé de -16,5 % (13 366 unités).
Côté énergies, seules deux ont affiché une croissance : l’essence a évolué de +22 % à 9 725 modèles, et le 100 % électrique a progressé de 25,7 % à 3 311 unités au total. Le Diesel a quant à lui enregistré un nouveau repli de -17,7 % (18 548 VP + VUL) et c’est aussi un nouveau mois dans le rouge pour les hybrides, à -11,4 % (7 608 VP + VUL).
« Au total, les parts de marché des différentes énergies ressortent fin août (VP + VUL inclus) à 24,34 % pour l’essence ; 46,42 % pour le Diesel ; 8,29 % pour l’électrique ; 19,04 % pour les hybrides (total), dont 8,19 % pour les rechargeables et 10,85 % pour les hybrides simples, observe l’Arval Mobility Observatory. Si l’on prend en compte uniquement le segment des VP, les parts de marché s’établissent à 37,12 % pour l’essence ; 27,59 % pour le Diesel ; 9,98 % pour l’électrique ; 27 % pour les hybrides (total), dont 12,24 % pour les rechargeables et 14,76 % pour les hybrides simples ».
Au cumul de janvier à août, le marché du véhicule d’entreprise s’est replié de 16,4 % à 447 490 immatriculations au total. Ce sont 87 839 véhicules manquants par rapport au niveau de 2021, avec des VUL qui souffrent davantage que les VP, respectivement à -24 % (167 473 unités) contre -11,1 % (280 017 unités). Et, les motorisations thermiques calent toujours : -27,6 % pour le Diesel (228 471 VP + VUL) et -7,5 % pour l’essence (97 221 VP + VUL), tandis que les 100 % électriques ont signé une hausse de 13,8 % sur huit mois (27 965 VP + VUL). « A noter l’engouement qui ne se dément pas pour le Superéthanol, avec des immatriculations en hausse de +2200 %, à 1 748 VP + VUL », avance l’observatoire.